ce long chemin
A perte de vue, nos silences sont grands et je commence aujourd'hui ce feutré parcours bavard de l'interieur.Si je devais me demander comment j'existe, je me répondrais: par une ombre, comme une ombre qui nait à l'ombre du soleil .Je regarde avant je suis d'après .Je tente une vie je risque la mort.je me donne tellement peu de temps et je respire encore. Le mal est fait l'amour se défait . Une présence est nécessaire au désespoir , le doute en est la cause .Le regard fixé sur le sol , le ventre plat et le pas fragile , l'homme s'attend au pire . il fait de son aventure un cas unique, il dirige sa vie comme bon lui semble .Un maigre butin lui suffit pour espérer l'éternité, maintenant il pense aller mieux, donnez moi du pain dit-il ! donnez moi le temps ,je suis impatient de savoir pourtant .Par des gestes maladroits ce même homme nous montre une direction, sa direction, son territoire promis, sa conviction ,son amour absent de mémoire. La rivière sanguine sous ma peau coule vers des torrents sans fond ,un jour peut-être le monde sera sous-marin et toute matière sera liquide .